Plus qu’un slogan, c’est une philosophie intégrant 3 aspects essentiels :
Une aventure humaine : depuis 1987, date de création de l’atelier ARKEDIF, ce fut rapidement une équipe qui s’est constituée, des collaborateurs aux fonctions différentes qui perdurent jusqu’à aujourd’hui :
La famille ARKEDIF, avec entre autres 3 collaborateurs qui ont partagé cette aventure humaine depuis plus de 20 ans.
Des relations humaines que j’arrive fréquemment à mettre en place avec nos maîtres d’ouvrages, nos partenaires BET, et plus largement avec tous les intervenants nécessaires dans l’acte de construire.
« Une approche humaine », que j’ai voulue dans l’exercice de mon métier, où l’écoute, le dialogue, le respect, la compréhension des enjeux (programmatiques, financiers, techniques, etc…) sont préalables à l’acte de concevoir, de créer et de construire un projet correspondant aux attentes des maîtres d’ouvrages, des utilisateurs.
« l’Architecture Humaine », c’est « l’Architecture du Quotidien » qui, dans mon propos, révèle toute une noblesse au service des usagers et du Grand Public.
Restons, si vous le voulez bien, à l’échelle de notre département. L’utopie a sa place partout, y compris dans la NIÈVRE.
Un émir se prend d’affection, voire d’amour pour ce département et son histoire, et missionne ARKEDIF afin de réhabiliter, restaurer et reconvertir tout le patrimoine bâti vacant.
Tout y passe, sans limite :
– plus de centres-bourgs ruraux en déshérence !
– plus de friches emblématiques dans les villes sans devenir !
– plus de monuments historiques et patrimoniaux sans restauration ! – plus de citoyens nivernais atteints de cette maladie récurrente depuis des décennies : « la NIÈVROSE »
Après tout, le budget du Paris Saint-Germain permettrait de sortir notre département vers le haut : vous m’avez parlé d’UTOPIE ! Soyons fous !
Diplômé en 1983, j’ai vissé « la plaque » en janvier 1984, puis créé ARKEDIF en 1987.
Jeune diplômé, rempli de certitudes, prêt à révolutionner le monde et « retourner la table », l’exercice de la profession vous rappelle à l’ordre.
Le réalisme, l’économie d’un projet, le relationnel et le dialogue afin de deviner les attentes d’un client, m’ont manqué cruellement au début de ma carrière.
Seules les confrontations au réel et la pratique vous font grandir. Pour avoir formé pendant beaucoup d’années nombre de jeunes architectes, je crains que ces carences existent toujours.
A l’occasion de nombreux échanges, j’ai souvent comparé un architecte à un chef d’orchestre :
Il faut que la mélodie, le morceau joué, sonnent juste, et si possible avec brio ! Pour nombre de projets, le crayon gras et le calque d’étude sont mes outils de prédilection.
Pas de CAO ni de DAO : je laisse cela aux autres générations.
A partir de ces « GRIBOUILLES » conceptuelles, il en va de chaque membre de mon équipe à mettre en forme le projet à présenter.
Le chef d’orchestre veille à ce que la philosophie du projet, le parti architectural soient respectés.
Mais au-delà, la partition doit sonner juste avec les impératifs techniques (bureaux d’études), les obligations règlementaires (contrôleur technique, SPS, administrations…).
En cela, le rôle de chef d’orchestre me revient.
Il y a un proverbe africain que j’aime beaucoup :
« si seul on va plus vite, ensemble on va plus loin ».
A travers cette maxime, tout est dit.
Quelle que soit l’esquisse projetée,
– sans une équipe compétente qui permettra de mettre en forme le projet, – sans le savoir-faire de bureaux d’études sachant dans leur discipline, – sans le partenariat des divers intervenants dans le processus,
rien ne pourra se faire dans de bonnes conditions de réussite.
Tout cela, pour faire comprendre que le « JE » est impropre à la fonction.
J’ai eu cette chance d’être le fils d’un entrepreneur qui a géré à son époque une entreprise générale de bâtiment et de maçonnerie jusqu’à 45 salariés ! Dès ma jeunesse, j’ai trempé dans ce monde, côtoyé d’autres chefs d’entreprises qui venaient à la maison,
travaillé pendant les grandes vacances au sein de l’entreprise, apprenant entre autres le ferraillage de poutres ou poteaux, étant à l’atelier pour la fabrication artisanale des barres et étriers avec assemblages.
Tout cela pour vous répondre que cette relation privilégiée avec le monde du bâtiment m’a servi beaucoup au début de ma carrière.
Une facilité de dialogue, mon respect au monde du bâtiment, avec leur écoute bienveillante à mon égard, m’ont facilité la tâche.
Vous savez, lorsque vous avez votre premier chantier, votre première réunion, où vous êtes entouré d’une douzaine de briscards, plus compétents les uns que les autres dans leur corps de métier : vous ne faites pas le « malin » !
En cela, mon passé dans le milieu des entreprises m’a toujours servi afin d’être considéré et écouté.
Cela a continué toute ma carrière.
L’avenir de l’architecture : c’est une non-question !
Son utilité est implicite, naturelle et nécessaire.
Vous savez, en 1983, mon diplôme en poche, j’ai échangé avec mes copains de « promo » sur nos avenirs respectifs.
Bon nombre rêvaient, sortis des « Beaux-Arts section architecture », de rester sur Paris avec cette opportunité de construire « LE PROJET » avec la notoriété correspondante !
L’histoire ne me dit pas s’ils ont atteint leur but !
Vous l’avez compris, mon avenir était tout autre.
« l’Architecture du Quotidien » aura toujours sa nécessité et ses propres valeurs. Bien sûr que dans nos départements ruraux, on ne construira jamais « la pyramide du Louvre », mais notre rôle à l’avenir, n’est-il pas ailleurs dans notre vocation de proposer des actes de construire pour le mieux vivre de nos concitoyens ?
Nos jeunes architectes en Nivernais seront là pour y répondre favorablement. Je suis confiant en cette jeune génération.
Dans nos métiers, je pense que la frontière entre la vie professionnelle et la vie privée est ténue !
Malgré une implication totale et chronophage dans le parcours d’ARKEDIF, et les nombreuses satisfactions professionnelles, ma plus grande fierté se retrouve dans ma vie privée : ce sont mes 3 garçons.
Sans qu’ils ne s’en rendent compte, depuis leur prime jeunesse, ils ont été ma motivation, mes moteurs.
Jeunes, ils m’accompagnaient fréquemment lors des inaugurations de réalisations.
Je considère que l’architecture, même passionnément, ne doit pas prendre toute la place dans une vie.
Avec mes enfants, notre envie de visiter le monde nous a animé ces dernières décennies.
Connaître l’inconnu, être curieux de l’autre, d’autres cultures et architectures, avec l’humilité du voyageur / visiteur.
Être architecte / voyageur ne peut s’entendre sans cette passion également chronophage qu’est la photographie !
Cette complémentarité entre architecture, voyage et photographie me semble indissociable.
C’est une question difficile où je pense être en plein paradoxe !
On pourrait imaginer un « Archi » cherchant le terrain vierge, bien exposé, avec un minimum de contraintes afin de laisser libre cours à son imagination de conception de son lieu de vie.
Pour ma part, est-ce dû à cette obsession de préserver la mémoire d’un lieu, d’une histoire, toujours est-il que je ne souhaitais pas devenir mon propre concepteur.
J’aime habiter une bâtisse qui a une âme, un passé, des traces anciennes de vécu.
On regarde le sol fait de tomettes vieillies et usagées, au-dessus de sa tête des poutres bois faisant plancher.
Quelques touches contemporaines viendront manifester notre époque du moment. Ici un escalier fait de métal et de bois permettant l’accès à l’étage, là une passerelle reliant 2 volumes.
Architecte D.P.L.G inscrit à l’Ordre des Architectes depuis 1983 Co-fondateur de l’Atelier Arkedif en 1987, gérant unique depuis 1994
Assistante de Direction Collaboratrice d’Ericq VALVIN depuis 2001
Dessinateur-projeteur, coordinateur de la production dessin/projet Au sein de l’atelier Arkedif depuis 22 ans
Architecte D.E. Au sein de l’atelier Arkedif depuis 2020
Inspecteur- coordinateur Travaux T.C.E. – économiste de la construction Au sein de l’atelier Arkedif depuis 1999
Ingénieure – conductrice de travaux T.C.E. – économiste de la construction Au sein de l’atelier Arkedif depuis 2021
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